Disease-Mongering


C'était un doux matin de printemps, alors que je me rendais chez mon pharmacien, je pris conscience de l'ampleur de la file d'attente qui devait être 3 fois plus importante que celle du boulanger du coin. Cela voulait-il dire que tout ces gens étaient plus adeptes du paracétamol que des pains aux chocolat, ou qu'une soudaine épidémie de mal de tête et maux en tout genres venait de s'abattre sur la ville?
La réponse se trouve dans les deux hypothèses. Non pas qu'une épidémie s'est abattue ou bien que le paracétamol possède des vertus addictive, mais plutôt que l'auto-médication et la surconsommation médicamenteuse sont devenue des pratiques ancrées et largement rependus. Conséquences d'un commerces, issus des firmes pharmaceutique, toujours plus grandissant.
Des firmes que certains chercheurs accusent de promouvoir de fausses maladies ou d'en exagérer les troubles mineurs « Leur motivation devrait être l'aide des malades, et non la recherche de profits… Mais nous pensons que, trop souvent, les agents marketing jouent avec la crédulité des gens ». Le principe étant d’élargir le plus possible les frontières du pathologique pour y inclure un maximum de personnes. Tout les soucis quotidiens sont alors susceptibles d'ouvrir de nouveaux marchés.
Ainsi, la médicalisation de certaines maladies d'aspect courantes tel que les troubles du sommeils, la ménopause ou la baisse du désir sexuel chez la femme résulterait de ces pratiques peu scrupuleuses appelés "Disease-Mongering", terme issu du titre d'un livre écrit en 1992 par un journaliste médical du nom de Lynn Payer dans lequel il décrit ce phénomène.

Le charlatan d'antan qui vendait ses sirops miracles guérisseurs de la peste et de la calvitie a désormais laissé place aux firmes pharmaceutiques créatrices de maladies!

« Dans les pays développés, l’obsession de la santé parfaite est devenue un facteur pathogène prédominant" I.Illich, 1999

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